A sky full of stars – une journée avec le Nikon D810

Geneve-Auto-2015Lundi 09 mars 2014, me voici en route pour le Salon de l’automobile de Genève. Je viens de récupérer ce Nikon D810 et c’est dans le cadre de ce salon que je vais tester ce petit bijou de 36 millions de pixels. Le nez dans le mode d’emploi assez épais, le voyage se passe assez rapidement au vu du nombre de pages de ce satané mode d’emploi, 530 pour être précis. Je ne reviendrais pas sur les spécifications techniques de l’appareil, nous en avons déjà parlé dans ces colonnes.

Concernant la prise en main, je m’attendais à quelque chose de plus gros et finalement avec ses 880 grammes hors batterie et cartes mémoires, il n’est pas aussi imposant que j’aurais pu l’imaginer. Tout Nikoniste retrouve ses marques instantanément, tout est à sa place, molettes de vitesse, de diaphragme, boutons de sélection de réglages utilisateurs, sensibilité, qualité image, sélection des modes de mesures d’exposition, le tout sur la molette de sélection du mode de déclenchement, on retrouve l’ergonomie du D200, D300 et du D400 (ah oui c’est vrai ce dernier n’est pas sorti.). Tous les boutons et molettes permettent un accès rapide aux différents réglages qu’un photographe a besoin lorsqu’il est en reportage et ne sera pas obligé d’aller fouiller dans le menu pour trouver ce qu’il cherche. L’écran est assez large, entouré des boutons habituels chacun dédiés à sa fonction. Ce qui me laisse dubitatif par contre sont ces 2 boutons “i” et “info”, l’un affichant les réglages actuels, le second en surimpression du premier permettant plusieurs réglages. J’aurais préféré un seul bouton et par une double pression, on aurait eu accès aux réglages, mais ce n’est pas grave du tout. La sélection des collimateurs s’effectue en appuyant sur le dessus de la petite gâchette qui permet de sélectionner le mode manuel ou automatique de la mise au point à la base de l’objectif et j’ai le choix entre différents modes de zone AF tels que AF point sélectif, zone dynamique (9, 21 et 51 points), suivi 3D, zone groupée et automatique.

 

Arrivé sur place, je sors la bête et je ne peux m’empêcher de déclencher d’une part par impatience oui je l’avoue et d’autre part, quelques jolis bolides ( non arrêtez, je ne parle pas des hôtesses, ça suffit petits insolents, :-)) mais je ne m’arrête pas sur les modèles on va dire classiques, préférant shooter des modèles d’exception.
Ce qui frappe d’emblée est ce déclenchement bref, précis et solide, d’ailleurs je noterai sa vitesse de mise sous tension et de premier déclenchement ultra rapide. J’ai préféré me mettre en ISO auto avec une limite à 1600ISO bien que je l’ai testé avec un 24-70mm à f/2.8, mais les conditions d’éclairage sont changeantes d’un stand à l’autre. Justement en parlant d’éclairage, j’ai pratiquement travaillé qu’en matricielle avec des vitesses variant entre 1/500s et 1/1000s et ouverture f/2.8 et f/4 et un petit peu de flash popup qui au passage fait très bien son boulot, pour déboucher de temps à autre. Mais le D810 ne s’est aucunement retrouvé en difficulté, trouvant toujours la meilleure mesure avec et sans le D-lighting activé même si on pourra toujours trouver à redire pour les plus pointilleux dont je fais partie.
Puis c’est le piqué et la qualité d’image qui attirent votre attention sur l’écran du boîtier. Bien sûr, il va falloir dématricer tout cela et ouvrir Photoshop et c’est à ce moment que vous vous dites que Photoshop pourrait bien se révéler facultatif au vu de la qualité des images entraperçues sur l’écran du boîtier. Je n’ai point testé le Picture Control, oui j’avoue, je suis de la vieille école, préférant un fichier brut qu’un fichier déjà modifié, traité et filtré….

 

En fait, je me suis senti comme un poisson dans l’eau pour la prise en main de cet appareil, certes je suis Nikon depuis bientôt 15 ans maintenant, mais je vous promets un reportage en Canon prochainement. Ergonomie du boîtier, facilité de lecture des infos, changement de réglages même en mode Manuel, la sensibilité automatique permettant d’ailleurs, de grands écarts dans ses réglages manuels. Déclenchements, coup d’œil, correction du réglage si nécessaire et redeclenchement. J’ai lu quelque part que le D810 était plutôt taillé pour le studio avec ses 36 millions de pixels, je peux vous affirmer que pas forcément, au vu de ses performances bien au contraire. Il est vrai que le débat existe pour le reportage, vaut il mieux choisir un Nikon D4s et une montée en sensibilité de folie, une rafale énorme, mais un poids et un prix énorme également ou un Nikon D810, plus léger, moins rapide en rafale et une sensibilité moindre comme le prix, mais meilleur en résolution, le débat peut paraître cornélien certes, mais je crois que le D810 a largement autant d’arguments pour avoir sa place dans le sac de reportages. Quant à la rapidité de la rafale, messieurs les photographes, faites bosser votre œil….

Retrouvez la suite de cet article dans le prochain numéro de Swiss-Photos téléchargeable gratuitement à la fin du mois de mars.

 

Frederik Gravier

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