À la découverte du Canon EOS 7D Mark II

Canon-7D-mark2Sorti en septembre 2009, le Canon EOS 7D est donc resté 5 ans au catalogue ! Ce qui est un record dans le monde impitoyable du numérique. Preuve également qu’il fut une référence et un précurseur dans son secteur et qui voit arriver enfin la relève accompagnée des améliorations techniques. Sobrement appelé Canon EOS 7D Mark II et au vu de ses spécifications, ce nouveau boîtier se place dans le haut de gamme !

Et les ingénieurs de la marque n’ont pas chômé, on retrouve un mélange des deux modèles haut de gamme plein format de Canon : le 5D Mark III et l’EOS-1D X. Le boîtier du 7D Mark II reprend donc en grande partie l’ergonomie de son grand frère 5D Mark III. Sur l’épaule gauche, vous trouverez un barillet pour les modes d’exposition qui dispose des classiques modes PASM, mais également de 3 modes personnalisables et d’un mode tout auto. Au-dessus de la visée, vous trouverez un flash pop-up. Sur l’épaule droite, vous trouverez un large écran LCD monochrome ainsi qu’une rangée de doubles commandes que l’on peut piloter à l’aide de la molette avant ou arrière.

Le dos du 7D Mark II ressemble également trait pour trait à celui de son aîné. Canon reconduit l’écran LCD fixe et non tactile. Dommage. Sur la droite de l’écran, nous retrouvons le levier qui permet de basculer du mode photo à la vidéo ainsi que le joystick qui permet de naviguer dans les menus ou de changer rapidement un collimateur AF. En dessous, la touche Q nous dirige vers un menu graphique pour changer rapidement les principaux réglages de la prise de vue. La fameuse roue codeuse est le véritable symbole des reflex haut de gamme Canon. Elle dispose d’un pavé tactile, qui permet de modifier des paramètres de manière silencieuse pendant l’enregistrement vidéo. De nombreuses commandes (joystick, roue codeuse, M-Fn…) sont également personnalisables.

Côté visée optique, le 7D Mark II dispose d’un prisme en toit qui couvre 100 % du champ et d’un grossissement important 1x, identique à celui du précédent modèle. Ce qui change, c’est le nombre impressionnant d’informations affichées en surimpression : quadrillage de cadrage, niveau électronique sur 2 axes, collimateurs AF, paramètres de prise de vue…

La connectique est également complète : prise USB 3, synchro flash, casque, micro, sortie HDMI non compressée pour la vidéo, télécommande, deux emplacements pour carte mémoire (SD et CF), puce GPS…

De l’EOS-1D X, le 7D Mark II hérite du module autofocus et l’améliore encore ! Pas moins de 65 collimateurs, tous croisés, se répartissent sur la surface de visée. Le collimateur central est en outre sensible jusqu’à 3 IL. Au niveau de la gestion des collimateurs, c’est très complet : 1 seul point, assistance de collimateurs périphériques, groupe de collimateurs avec détection de visage, recherche sur l’intégralité des 65 collimateurs. À noter que le suivi de sujet semble vraiment bien fonctionner.

La technologie Dual Pixel AF, déjà présente sur le 70D, technologie par corrélation de phase sur le capteur principal, trouve tout son sens en mode vidéo ou la rapidité est moins prépondérante.

Le capteur APS-C de 20 Mpx est une évolution de celui du 70D. Le 7D Mark II délivre d’excellents clichés jusqu’à 3200 ISO. Au-delà, les performances s’altèrent assez rapidement. Sur cette taille de capteur (22,2 x 14,7 mm), 3200 ISO est encore une limite qu’il est difficile à dépasser quelle que soit la marque. Certes, les images à 6400 ISO sont encore exploitables, Canon ayant choisi de limiter sa sensibilité à 16 000 ISO.

Côté vidéo, le système autofocus du 7D Mark II fonctionne merveilleusement en vidéo avec un suivi assez rapide des sujets. Le 7D Mark II propose de filmer en HDTV 1080 à 50p, ce qui est désormais le standard, mais attention, dans cette configuration, l’autofocus continu n’est étonnamment pas fonctionnel. Il faudra alors passer sur un mode 25p. La gestion du bruit électronique est remarquable jusqu’à 3200 voire 6400 ISO.  Tous les modes A,S et M peuvent être modifiés pendant le filmage à l’aide de la commande discrète à l’intérieur de la roue codeuse.

Alors que le 6D dispose d’une puce Wi-Fi, le 7D Mark II fait totalement l’impasse sur cette technologie au profit d’une puce GPS — absente, elle, du 6D…  À plus de CHF 1900.-le boîtier nu, c’est le minimum que l’on peut attendre d’un boîtier  semi-pro, même Nikon avec son D750 qui lui est plein format, propose le Wi-Fi et pour un tarif similaire…

Comment se fait il qu’après 20 ans de numérique, les ingénieurs puissent encore “oublier” certaines fonctionnalités standard à moins que le monsieur du marketing soit encore intervenu avec des stats de comportements de consommations…eh bien Monsieur de chez Canon, votre appareil est génial, mais il est bien dommage que vous ayez retiré un écran orientable, le Wi-Fi embarqué et un autofocus continu en 50p… À moins que vous ayez déjà prévu une date de péremption et ainsi préparer un Mark III…

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