Connaissez-vous le Saint Graal dans le domaine de la photographie ? En l’occurrence, l’objectif ultime et introuvable, l’objectif pour lequel on pourrait se damner, l’objectif dont, pour ma part je souhaite un jour en monter un sur mon boitier ( vu le tarif et la rareté de la bête, je peux toujours rêver ) ou du moins l’essayer et avoir la chance de faire quelques clichés avec….
Je vous parle en l’occurrence du Nikkor 13mm f/5.6, un objectif ultra grand-angle fabriqué par Nikon pour ses boîtiers en 135mm soit 24×36, jusqu’en 1998. Cet objectif était produit sur demande, il en fut fabriqué environ 350, ce qui en fait l’objectif le moins produit par Nikon.
Le premier prototype fut réalisé en 1973 et sa commercialisation démarra en mars 1976.
Ce qui différencie cet objectif des autres est sa très faible distorsion comparée à un 50mm ainsi qu’une faible aberration chromatique. Il embarque également un système de lentille flottante, Close Range Optical Correction (CRC) pour réduire ces aberrations à de courtes distances de mise au point.
Mais ce qui en fait un objectif exceptionnel, ce sont les possibilités qui nous sont offertes de réaliser les clichés auparavant impossibles, car il n’y a aucun équivalent à ma connaissance en objectif grand-angle (et surtout) sans distorsion. J’ai rêvé de cet objectif depuis que je l’ai découvert au début des années 2000, mais malheureusement, sa rareté fait monter les prix… Un exemplaire s’est vendu dernièrement 24000$ sur EBay. D’où son surnom de St Graal.
Il est composé de 16 lentilles réparties en 12 groupes, un diaphragme a 7 lamelles et une distance de mise au point minimale de 0.3 m. Il accuse également un poids de plus de 1.2 kg sur la balance…20% de plus que son petit frère, le 14-24mm.
Il existe 3 versions de cet objectif :
•Nikkor F 13mm f/5.6 – Mars 1976 (non-AI). Le numéro de série démarre à 175021. Nikon a fabriqué 40 de ces objectifs. Rappel sur les objectifs non-AI : Il s’agit des objectifs à mise au point manuelle (MF) qui ont été fabriqués de 1959 à 1977. Il y en a de trois types : A (couronne filtre chromée), C (couronne filtre noire) et K (revêtement caoutchouc).
•AI Nikkor 13mm f/5.6 – Juin 1977. Le numéro de série démarre à 175055. Nikon a fabriqué seulement 10 de ces objectifs. Les objectifs AI (à mise au point manuelle) sont apparus sur le marché en 1977. Ils permettent l’indexation automatique de l’ouverture maximale du diaphragme (Automatic aperture Indexing). Le boîtier interprète mécaniquement la valeur d’ouverture maximale, et peut donc effectuer les calculs d’exposition à diaphragme ouvert. Tous comportent des rainures noires, une couronne de mise au point avec revêtement caoutchouc et des lentilles à revêtement multicouches. La mesure de lumière ne fonctionne pas sur la plupart des boîtiers autofocus, car le fonctionnement de ceux-ci requiert la présence, dans l’objectif, d’une puce électronique et de contacts électriques.
•AI-S Nikkor 13mm f/5.6 – Mars 1982. Arrété en 1998. Le numéro de série démarre à 175901. Les objectifs AI-S (à mise au point manuelle) sont une évolution des AI. Apparus en 1982, ils permettent de transmettre au boîtier une information relative à la longueur focale de l’objectif. On parle alors d’indexation automatique de l’ouverture maximale du diaphragme, et de l’obturateur (Automatic aperture Indexing, and Shutter), le signal de la longueur focale permettant d’adapter le mode Program de certains boîtiers. La mesure de lumière ne fonctionne pas sur la plupart des boîtiers autofocus, car le fonctionnement de ceux-ci requiert la présence d’une puce électronique dans l’objectif. On reconnaît aisément ces objectifs à la valeur d’ouverture la plus faible, qui est peinte en orange, et au renfoncement qui se trouve sur la face de la baïonnette. La fourchette de couplage a parfois été démontée sur certains objectifs AI ou AI-S, étant donné son inutilité sur des boîtiers possédant l’ergot de couplage AI (dès 1977). Nikon a fabriqué environ 300 de cette version AI-S.
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bonjour,
vous écrivez à propos des objectifs AI et AI-S : “La mesure de lumière ne fonctionne pas sur la plupart des boîtiers autofocus, car le fonctionnement de ceux-ci requiert la présence, dans l’objectif, d’une puce électronique et de contacts électriques.” C’est faut, tous les boîtiers munis d’un ergot de couplage AI (C’est a dire tous, sauf les entrées de gamme D3xxx, D5xxx, ainsi que D40, D40x, D60 et plus récemment D7500 ) sont compatibles avec les objectif AI et AI-S sans microprocesseur, il y a pour cela un menu dédié où il suffit d’indiquer la focale et l’ouverture max de l’objectif. La mesure de lumière fonctionne alors parfaitement (sauf la matricielle) et le contrôle de l’ouverture se fait alors via la bague sur l’objectif et non plus via la molette secondaire.