Premiers vols avec le Phantom 4

DJI-Phantom4-01Oui j’ai craqué ! Cela faisait trois ans que j’envisageais, regardais, étudiais, tournais autour ! Je viens de me lancer. Les performances de ce nouveau Phantom m’ont décidé. Nous allons découvrir ensemble ce formidable jouet pour grands enfants et en même temps, cet outil que je qualifierais de semi-pro pour la réalisation de photos et de vidéos.

Pour rappel, le Phantom 4 est le dernier drone de DJI qui est sorti, il y a quelques semaines. Ses principales caractéristiques sont amazing ! 4K, Full HD jusqu’à 120i/s, une précision diabolique dans le positionnement, la capacité d’éviter les obstacles et de les contourner, la possibilité de vous suivre de manière autonome, une autonomie de 28 min, une vitesse jusqu’à 72km/h.

Il est fourni dans une valise, certes en polystyrène, mais c’est déjà ça et c’est bien pratique pour le transporter, mais je pense qu’il faudra envisager l’achat d’un sac à dos spécifique.

Direction un terrain dégagé pour un premier vol. La mise en fonction de l’engin est d’une simplicité enfantine. Pour ma part, j’ai quand même eu droit à une mise à jour du firmware, ce qui d’ailleurs n’est pas compliqué en soi, on branche l’application DJI GO qui gère l’ensemble des fonctionnalités de l’engin hormis bien sûr le pilotage. J’ai ensuite fixé les pales de l’engin par un système assez ingénieux, on clique et on tourne d’un quart de tour pour verrouiller l’hélice. Une fois le drone démarré, on règle les différents paramètres vidéo et photo et autres par l’application qui est assez intuitive.

A savoir que vous avez trois modes de vol, le P ou toutes les fonctions sont disponibles, un mode S sport permettant au drone d’atteindre une vitesse de 72km/h (l’évitement d’obstacle dans ce cas est désactivé) et un mode A oú le signal GPS et l’évitement d’obstacle ne sont pas disponibles.

Je reste en position P et je décolle. Ça va vite, très vite même et c’est là qu’il faut faire attention et apprendre à bien doser les joysticks de contrôle et de vitesse. On prend très vite confiance, le stick gauche sert à monter en altitude ou descendre, faire pivoter l’engin sur lui-même, le stick droit sert à aller dans toutes les directions. Mais il est tout de même nécessaire de s’entraîner à piloter ce fabuleux engin, car on peut vite le perdre de vue même s’il possède  une fonction automatique de retour au point de décollage. Le maniement est extrêmement précis, la stabilisation de l’image est diabolique.

Les photos et vidéos sont de qualité même si pour les photos, je trouve le piqué un peu faible, mais c’est le photographe qui parle. Après un bon post-traitement, j’arrive tout de même à un excellent résultat.

Pour rappel, la caméra du Phantom 4 embarque un capteur 1/2.3″ et vous n’échapperez pas au bruit si vous montez un peu la netteté même à 100 ISO, il suffira de gommer celui-ci par la correction du bruit de luminance et du bruit de couleur pour obtenir un bon résultat en travaillant bien sûr, au format RAW . Plus précisément, le Phantom 4 délivre le format DNG. Bien évidemment, vous n’avez pas la même dynamique de couleurs comparée à un capteur plein format, mais ce type de drone avec capteur plein format où vous avez la possibilité d’embarquer un boîtier reflex, n’est pas dans les mêmes tarifs.

Concernant l’optique, vous avez l’équivalent d’une focale de 20mm soit un angle de 94 degrés avec une ouverture de f/2.8. La sensibilité s’étend de 100iso à 1600iso en photo et 3200iso en vidéo. La taille maximale est de 4000 par 3000 pixels en 4/3 ou 3992 par 2242 pixels en 16/9.

Quant à la vidéo, rien à redire sauf qu’il va falloir s’entraîner pour avoir un pilotage fluide, sans a-coups. Je ne m’attarderai pas sur la vidéo étant plus spécialisé photographie, j’ajouterais juste que là encore, cela manque légèrement de piqué, mais qui se rattrape facilement dans Adobe Première pour le peu que j’en ai vu.

L’autonomie annoncée est de 28 minutes (d’ailleurs, il est à noter que le temps de rechargement oscille autour de 1h15, ce qui est assez rapide), même si on vole un peu moins par rapport à l’autonomie annoncée, la télécommande annonçant une alerte dès que vous atteignez 20 pour cent d’autonomie et il est conseillé par sécurité d’atterrir pour ne pas prendre de risque de perte de signal ou autres.

J’avais pris une deuxième batterie, ce que je vous conseille d’ailleurs, car ce drone devient très vite addictif… On prend très vite confiance en soi et bien évidemment, on veut pousser les limites de l’appareil même si bien sûr, une réglementation existe en Suisse, à savoir que vous ne devez pas faire voler le drone à plus de 120 mètres d’altitude par rapport à votre position. Ce qui est largement compréhensible et au final je vous conseille de respecter cette consigne. J’ai fait partir mon drone tout droit et je l’ai perdu très vite de vue et finalement il ne se trouvait pas là où je croyais. Une pression sur le bouton RTH pour le faire revenir, et je ne le voyais toujours pas, j’avoue que j’ai eu quelques sueurs froides….

Chateau-doex-034Il est évident et nécessaire si vous voulez progresser, de s’entraîner régulièrement dans le pilotage pour s’adapter aux conditions géographiques et suivant le sujet à traiter. Le cadrage a autant son importance en photographie et peut être encore plus en vidéo et bien sûr suivant le mouvement du sujet par exemple certains sports où vous devez être réactif pour suivre et cadrer correctement votre sujet. Vous l’aurez compris, vous ferez de votre drone ce que vous voulez, mais toute la difficulté réside dans les aptitudes de pilotage et donc la qualité de la prise de vues qui en découlera. Je ne peux que vous recommander même si ma propre expérience est encore jeune d’exécuter des exercices de pilotage tel que la montée ou descente en spirale tout en gardant le même cadrage d’un sujet fixe ou encore voler en effectuant des 8 réguliers en gardant une vitesse homogène du debout jusqu’à la fin du vol.

J’ai tout de même testé le mode Sport qui permet au drone de voler à 72km/h et là, cela devient périlleux si je puis dire et nécessite des aptitudes de pilotages que je ne possède pas encore…

Le Phantom 4 est un fabuleux engin, maniable, rapide et performant en tout point, mais doit être manié avec précaution et respecter quelques règles de sécurité, il serait dommage d’avoir un accident.

Je conseille d’investir également dans un pare-soleil concernant la tablette ou le smartphone, il est assez difficile de voir quelque chose sur l’écran de retour  en pleine lumière, prochain accessoire à mettre impérativement dans votre liste d’achat d’accessoires.

Si vous souhaitez avoir une approche plus qu’amateur et produire des vidéos de qualité professionnelle, je vous conseille comme en photographie d’imaginer votre vidéo et d’en préparer un story-board et un plan de vol. Comme en photographie, la lumière et le positionnement du soleil ont leur importance dans la composition. Pour cela, je vous conseille de faire du repérage et d’utiliser l’application Photopills (voir ICI) qui vous permettra de connaître le positionnement du soleil et ainsi planifier au mieux vos déplacements et ainsi réaliser vos prises de vues tant photographiques que vidéo, dans les meilleures conditions possible !

Je ne peux que vous conseiller de choisir un Phantom 4 qui propose un des meilleurs rapports qualité-prix et une des meilleures solutions du marché. Vous serez bluffé par la qualité des photos et vidéos malgré la petite taille du capteur et la facilité d’apprentissage pour le piloter même s’il est important de le rappeler, celui-ci ne doit pas être mis entre toutes les mains du moins celles inexpérimentées. A noter la fonction d’évitement des obstacles qui pour ce que j’en ai testé semble efficace, mais pas non plus infaillible face aux branches d’arbres sachant également que les caméras de détection d’obstacles ne se situent qu’à l’avant de l’appareil.

Pour un tarif oscillant entre 1500 et 1600 CHF, vous avez une solution tout en main, prête à voler et à filmer. Pour des solutions photographiques avec des boîtiers reflex, nous ne sommes plus dans la même catégorie et préparez-vous à débourser beaucoup plus cher.

Pour rappel, voici les différents points de réglementations de l’OFAC :

  • Aucune autorisation n’est nécessaire à condition que le « pilote » maintienne un contact visuel permanent avec le drone ou le modèle réduit volant.
  • Le recours à des équipements permettant d’accroître la portée du regard (jumelles ou lunettes vidéo) nécessite l’autorisation de l’OFAC (procédure d’autorisation).
  • Les lunettes vidéo et dispositifs analogues sont toutefois admis si un deuxième opérateur supervise le vol et est en mesure de reprendre en tout temps le contrôle de l’appareil. L’opérateur doit alors se situer au même endroit que le pilote.
  • Les vols automatiques (fonctionnement autonome) dans le champ visuel du pilote sont admis pour autant que le pilote soit en tout temps en mesure de reprendre si nécessaire le contrôle de l’appareil.
  • Les prises de vue aériennes sont admises sous réserve de la réglementation relative à la protection des installations militaires. Il y a lieu également de respecter la sphère privée et plus généralement les dispositions de la loi sur la protection des données.
  • Il est en principe interdit d’utiliser des drones à moins de 100 m de rassemblements de personnes en plein air (informations et procédure d’autorisation).
  • Afin de garantir les prétentions des tiers au sol, l’exploitant d’un drone ou d’un modèle réduit d’un poids de plus de 500 grammes doit conclure une assurance responsabilité civile d’une somme d’un million de francs au moins.
  • Les drones et modèles réduits sont soumis à des restrictions de vol au voisinage des aérodromes. Il est ainsi interdit d’utiliser ces appareils à une distance de moins de 5 km des pistes.
  • Les cantons et les communes ont le pouvoir de prononcer d’autres restrictions à l’utilisation des aéronefs sans occupants.
  • Aucune autorisation de l’OFAC n’est en revanche requise pour des manifestations publiques exclusivement pour les modèles réduits ou les drones.

One thought on “Premiers vols avec le Phantom 4

  1. papachui

    Bonjour Frederik
    Merci pour ce test du phantom 4. J’avoue que comme toi j’ai été tenté par son achat, d’autant plus que son prix ici en Tanzanie est plus ou moins équivalent au prix que tu nous annonces. Mais hélas trois fois hélas impossible de s’en servir dans les parcs nationaux, à moins d’avoir une autorisation spéciale (ce qui sous entend formalités, taxes en tout genre). N’étant pas professionnel et ne désirant pas être assimilé (majoration des taxes d’entrées dans les parcs), je n’aurais la possibilité de m’en servir que dans mon jardin. Donc abandon du projet drone.
    Donc le budget drone va être affecté à l’achat de l’hypothétique successeur au Sony a 99 pour passer au FF.
    Sans drone mais plein de projets.
    Amitiés africaines
    Papachui

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