Phantom 4 Pro+

Premiers vols avec le Phantom 4 Pro+

Phantom 4 Pro+

Quant à la vitesse, elle passe de 45km/h a 50km/h et ne change pas en mode sport, restant à un 72km/h plus que suffisant. Cela en est même impressionnant…

Je vous avais parlé en août dernier de mes premiers vols avec le Phantom 4 et mes premières impressions étant débutant dans le pilotage de drones. 6 mois ont passés , je ne me considère pas  comme un professionnel du pilotage de ces engins mais disons que je me débrouille assez bien pour réaliser photos et vidéos. Entre temps, courant novembre, DJI annonçait l’évolution de son Phantom 4 en version Pro. Je me posa alors la question d’évoluer vers ce nouveau modèle… ou pas. Au vu de ma courte expérience, est ce que cela valait la peine de passer sur un nouveau modèle étant donné que le Phantom 4 suffisait à mon niveau ?

Cependant, ce qui me titilla, c’est l’arrivée d’un nouveau capteur en 1 pouce embarquant 20Mpx car le bruit numérique certes léger du capteur 1/2.3′ à 100 ISO du P4 me gênait tout de même. Les autres évolutions tels que les capteurs infra-rouges et le système anti-collisions positionné à l’arrière du drone n’étaient pas déterminant pour passer au niveau supérieur.

Après renseignements et visionnage de plusieurs vidéos sur YouTube, je ne pus résister à l’appel du 1 pouce….

Le Père Noël m’apporta alors mon Phantom 4 Pro+. Pourquoi le Pro+ ? Tout simplement pour son écran hyper lumineux, L’écran de mon iPhone SE révèlant finalement trop petit et l’éventualité d’acheter un iPad alourdissait un peu trop la facture à mon goût.

L’interface tourne donc sous Android, ce qui n’est pas un problème en soi, je vous rassure. Ce qui fut problématique est l’activation du drone, l’interface n’ayant de cesse de me dire “Activation failed (Serverbackfail)” et là, c’était le drame car j’ai mis 48 heures à trouver le pourquoi du comment ! Oui, il fallait savoir que lorsque vous donnez un nom à votre drone pour l’activer, les caractères spéciaux ne sont pas pris en compte, cependant, rien n’est indiqué et cela est bien dommage. Bref, après cette petite déception, je pouvais enfin aller voler….

Après déballage et mise à jour du firmware et vérification que tout était ok, ce qui me frappa tout de suite, fut le bruit au démarrage du drone, beaucoup mieux contrôlé, le drone donnant un double coup de gaz, je me suis même demandé si les ingénieurs de DJI n’avait pas planqué un V8 sous le capot. Ce Phantom 4 Pro donne vraiment l’impression d’une puissance supérieure fiable et maîtrisée et d’en avoir sous le capot, ce qui va se confirmer en vol.

Décollage Go. Dès les premières figures et virages, on sent une précision accrue et une vitesse supérieure, on sent vraiment que les ingénieurs de DJI ont amélioré la précision de pilotage tout en maîtrisant de manière plus efficace la puissance et la vélocité des moteurs. Ce qui entraîne également le fait d’être encore plus précis et plus souple dans le pilotage, voir l’article sur le pilotage ICI.

L’inclinaison de l’engin dans les changements de direction est également à remarquer, elle est plus prononcée que sur le Phantom 4, donnant l’impression d’un engin de compétition. 

Je ne m’étendrais pas sur le système anti collision placé à l’avant et à l’arrière de l’engin ni des capteurs infrarouges placés sur les côtés du drone, d’ailleurs ces derniers ne semblent fonctionner qu’en mode tripod et beginner, le mode tripod étant un mode réduisant la vitesse dans des environnements complexes.

Je ne m’étendrais pas sur les différents modes de vol qui feront prochainement, l’objet d’un article plus détaillé.

Quant à la vitesse, elle passe de 45km/h a 50km/h et ne change pas en mode sport, restant à un 72km/h plus que suffisant. Cela en est même impressionnant…

Quant au capteur de 1 pouce, pour résumer, ce nouveau capteur est 4 fois plus grand que la version du Phantom 4, je ne l’ai pas encore poussé sur les hautes sensibilités mais pour le moment, ce que j’en ai vu est tout simplement très très bon à commencer par une excellente dynamique et des fichiers RAW de 40 millions de pixels vraiment exploitables sous Adobe Caméra RAW ou tout autre logiciel de dématriçage RAW. 

Quant à la vidéo, j’ai déjà fait quelques tests en 4K, j’avoue avoir été bluffé par la qualité du piqué qui est très bon à pleine ouverture en f/2.8 et chose étonnante qui devient moins bon au fur et à mesure que l’on ferme alors que sur nos objectifs de boitiers reflex, le meilleur piqué en général se situe entre f/5.6 et f/8, j’ai bien dis en général. Le piqué est très très bon et à la limite d’être trop bon. Quant aux profils vidéo, je suis resté pour le moment en standard, le D-Log étant du moins sur le Phantom 4 difficile à retravailler correctement. Pour revenir à la 4K, on parle de 4K ciné soit 4096×2160 jusqu’à 60 i/s avec un taux de compression de 100Mbps avec le codec H264. Le H265 est également disponible, il permet de doubler le nombre d’image par rapport au H264, cependant le H265 n’autorise pas les 60 i/s en 4K et ne semble pas être reconnu pour le moment par Final Cut Pro et Adobe Première Pro, ce qui nécessite de passer par un utilitaire DJI pour réencoder les fichiers afin qu’ils soient reconnus par les logiciels précédemment cités. Bien évidemment, le Full HD fait partie du voyage jusqu’à 120 i/s mais ne supporte pas la même compression suivant le nombre d’image à la seconde sélectionné (30i/s à 65Mbps, 48, 50, or 60i/s à 80Mbps, 120i/s à 100Mbps).

Vous pouvez désormais contrôler l’ouverture, ce qui devient plus qu’intéressant lors de conditions ultra lumineuses. Le Phantom 4 Pro inaugure l’arrivée d’un rideau mécanique qui permet d’éliminer le Rolling shutter qu’on peut rencontrer sur certaines vidéos filmées avec un obturateur électronique. La focale par contre est de 24mm alors que sur le Phantom 4, nous avions une focale de 20 mm, ce qui finalement n’est pas un problème en soi. 

Maintenant passons un peu aux bémols, lors de mon deuxième jour de vol, j’ai eu un petit soucis lors d’un vol. J’avais envoyé mon drone à environ 500 m lorsque que l’écran se figea alors que je venais d’enclencher un Return To Home, l’image resta bloquée pendant une quinzaine de seconde et le système d’exploitation redémarra tout seul. Mon drone semble t il était toujours en RTH et était en train de revenir mais j’ai eu un moment de panique le temps que le système se réinitialise, je repris le contrôle du drone mais ce genre de petit incident  si cela se reproduit, pourrait se révéler problématique. J’ai eu quelques retours d’un autre pilote d’un Phantom 4 Pro sous IOS qui a des coupures intempestives de retour vidéo et des crash de l’application ainsi que des pertes de signal GPS, problème isolé ou un firmware pas encore au point ? J’ai un peu le sentiment d’un firmware pas tout à fait au point mais je fais confiance en DJI et j’espère que le prochain firmware ne se fera pas trop attendre. En attendant, je vais tout de même redoubler de prudence pour mes prochains vols et continuer à le tester avant d’être complètement sur et valider sur d’autres vols plus complexes.

Pour mon troisième jour de vol, j’ai également eu un soucis avec la nacelle motorisée qui montait et descendait sans s’arrêter, il fut impossible de la stabiliser même après plusieurs redémarrage. Retour à la maison et oh miracle, une mise à jour était disponible ! Après cette dernière, je recalibra l’IMU, le compass et enfin la radiocommande et je répartis sur le champ pour vérifier si tout allait bien. Finalement tout se passa bien. Je pus alors filmer en 4K ciné avec le D-Log. Cependant, il est à noter que lorsque vous régler en D-Log, le RAW lui aussi se positionne en D-Log mais une fois dematricé sous votre logiciel favori, le RAW ne semble pas présenter de différence. Pour revenir à l’écran qui est hyper lumineux, lorsque vous réglez en D-Log, il n’est plus aussi lumineux que ça au vu de la tonalité de ce dernier, ce qui est bien dommage finalement car il devient difficile de bien voir en condition de forte luminosité, ce qui est logique certes mais peut se révéler handicapant.

Quatrième jour de vol, le problème de la nacelle qui monte et qui descend sans s’interrompre n’est finalement pas réglé mais ne le fait pas à chaque démarrage. Aprés vérification sur le web, certains expliquent que cela vient du câble de connection à la caméra mais cela n’a semble t il pas réglé le problème, je penche toujours pour un problème logiciel. 

Pour les débutants, je ne saurais que trop vous conseiller de bien lire les tutoriels ainsi que de passer du temps sur le simulateur de vol inclus dans l’application considérant que le Phantom 4 Pro est un engin semi professionnel au vu de ses performances, on ne joue plus, pourrais je dire… Le Phantom 4 est déjà un excellent drone qui m’a procuré d’excellentes sensations de vol et j’ai effectué des vidéos avec celui-ci qui m’ont largement satisfaites même si effectivement, les choses sont toujours perfectibles. Le Phantom 4 Pro est vraiment un cran au dessus tant en sensations par sa vélocité et sa puissance, on pourrait dire que le Phantom 4 Pro est un Phantom 4 tuné version Fast And Furious, tant et surtout en photo/vidéo grâce à son capteur 1 pouce plus qu’excellent. Les vidéos exécutées en 4K sont impressionnantes par le piqué et le niveau de détail atteint. Prochaine étape, il ne me reste plus qu’à trouver les bonnes retouches couleurs et éventuellement tenter de me réconcilier avec le D-Log…..

Ah ce D-Log, il m’a fait brailler mais enfin, je commence à comprendre et surtout sortir une image qui correspond à mes attentes. J’ai découvert le fameux logiciel Davinci Résolve qui est une référence en étalonnage vidéo. Voici donc une première vidéo avec un étalonnage basique des couleurs. 

Frederik Gravier

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