J’en vois déjà en train de pâlir comme j’ai pu le faire, il y a quelques années, faire de la photo avec un natel, n’est-ce pas se moquer d’un des plus beaux métiers du monde ? L’iphoneographie, Kezako ?
Un petit retour en arrière s’impose. Connaissez-vous le Brownie de Kodak ? Pour ceux qui ignorent jusqu’à ce nom pourtant si apetissant, c’était un appareil photo commercialisé au siècle dernier jusque dans les années 60. C’était une petite boîte carrée avec un viseur dessus, un objectif devant et le déclencheur sur le côté. La première fois que j’en ai eu un dans les mains, je me suis trouvé un peu stupide, ne comprenant pas le fonctionnement de l’engin. Et pourtant tant de photographes devenus célèbres en ont eu un entre les mains, au moins une fois dans leur vie.
Revenons à l’iPhone 6 et posons-nous la question autrement, est-ce un appareil photo ? Ou plutôt, est-ce qu’un appareil photo doit être un reflex à objectifs interchangeables et coûter les yeux de la tête pour dire prétentieusement qu’on est photographe ? Et si l’iPhone était le Brownie de ce début de siècle ? Et si l’iPhone était un des liens pour faire découvrir la photographie à nos chères têtes blondes qui en ont même oublié parfois que photo vient du mot photographie. La photo est devenue un produit de grande consommation jetable, le client lambda cherchant l’émotion sur les clichés, mais oubliant souvent que pour capter instantanément ces émotions, un Brownie ne suffit pas…quoique…
Donc l’iPhone 6 que j’utilise est pourvu d’un capteur iSight pourvu d’une définition de 8 Mpx. L’optique affiche une ouverture de f/2,2 et bénéficie d’une stabilisation numérique. Alors, alors ? En termes de prise en main, oui, ce n’est pas l’idéal, mais facile à sortir de sa poche et déclencher. J’avoue avoir été surpris par la rapidité de l’autofocus ainsi que la détection de visage, efficace et précise.
Quant à la qualité des images, j’avoue encore être surpris par la netteté et le piqué des images produites. Quant aux couleurs, je me suis surpris à démarrer Photoshop et m’apercevoir finalement que le cliché dont j’avais besoin n’avait en réalité pas besoin de retouches d’aucune sorte.
Bon ok dans des conditions de luminosité excellente, mais qu’en est il dans des conditions plus faibles ? Il ne s’en sort pas trop mal, le bougre, cependant, la présence de bruit se fait vite sentir.
En fait, ce qui m’a manqué assez rapidement est l’accès à des réglages (vitesse, ouverture, sensibilité), mais Apple semble miser sur la facilité et l’ergonomie de la prise de vue.
L’interface permettant ensuite le traitement, propose un éventail assez large des outils de retouche (recadrage et redressement, filtres, réglage de la clarté et de couleurs, valeurs des teintes, tons clairs et foncés, etc..)
Pour ma part, je vous propose quelques apps que je trouve assez intéressantes et qui viendront compléter vos retouches photo :
Instagram, certainement une des applications les plus connues sur l’Apple Store.
Vous prenez une photo, appliquez un filtre et partagez sur votre compte Instagram. J’aime particulièrement son interface sobre.
Photoshop Express, un petit Photoshop sur son iPad sans les calques (malheureusement :-/), mais beaucoup de filtres avec la possibilité de régler l’intensité de ces derniers.
Snapseed (application créée par Nik Software, bien connu pour la suite de plug-ins pour Photoshop dont Silver Efex, Color Efex, Analog Efex Pro et HDR Efex. Nik Software a été rachetée par Google, il y a quelques années. Basé toujours sur le même principe, vous importez une photo et vous lui appliquez les réglages de base (couleurs, contraste, recadrage, netteté) ainsi qu’une collection de filtres assez intéressants.
Hipstamatic est vraiment différente des deux précédentes, car on ne parle plus de sélectionner et d’appliquer un effet après avoir pris un cliché, mais de le faire dés la prise de vues. En effet, vous choisissez votre objectif, votre pellicule, éventuellement votre flash, le tout pour de jolies photos artistiques avec d’énormes possibilités de combinaison possible, je développerai plus les possibilités de cette app dans un prochain article.
Finalement, un iPhone 6 peut suffire déjà à faire des photos et à laisser parler sa fibre artistique, se faire plaisir et dire qu’on fait de la photo et surtout les partager instantanément via les réseaux sociaux. Oh mon Dieu, je n’aurais jamais pensé un jour, écrire cela ! Disons également que ce n’est pas l’appareil photo qui fait la photo, mais bien le photographe.
