Je n’avais jamais pris le temps ou eu l’opportunité de tester un appareil Pentax, c’est chose faite avec le Pentax K-1. Il est étonnant de constater lorsqu’on est “enfermé” dans une marque et qu’il est souvent compliqué de s’ouvrir à une autre marque.

Je l’ai reçu par la poste, je me presse donc d’ouvrir le carton pour découvrir ce Pentax K-1. La première chose qui m’interpelle est cette profusion de molettes et de boutons, ce qui peut être perturbant à la première prise en main. On remarque de suite l’imposant barillet sur l’épaule droite du boîtier qui donne accès directement à certaines fonctionnalités telles que la sensibilité ISO, le HDR, bracketing, correction d’exposition entre autres. Le deuxième barillet permet de changer rapidement de valeur, l’ouverture se réglant avec la molette avant et la vitesse avec la molette arrière. Un petit temps d’adaptation est nécessaire, mais finalement, on retrouve facilement son chemin. Au final, pas moins de trois barillets sont présents sur le dessus du boîtier.

Je n’avais jamais pris le temps ou eu l’opportunité de tester un appareil Pentax, c’est chose faite avec le Pentax K-1. Il est étonnant de constater lorsqu’on est « enfermé » dans une marque et qu’il est souvent compliqué de s’ouvrir à une autre marque.

La prise en main est confortable, le toucher est bon, les touches sont agréables au toucher et procurent une sensation de robustesse sans être trop dures dans le maniement. Le Pentax K-1 présente une belle finition qui rappelons le, est tropicalisée même si je ne l’ai pas testé dans des conditions extrêmes. Le grip est également bon et le boîtier est finalement assez compact comparé à d’autres boîtiers tels que le Nikon D810 avec la même résolution. Quant au poids, je l’ai trouvé légèrement lourd, nous dépassons le kilogramme, ce qui peut être un élément important dans le choix d’un boîtier à l’heure où le poids est un point de moins en moins facultatif et beaucoup de photographes se posent la question de passer en hybride… Et comparé à la concurrence, il n’est pas le plus léger…

Jetons un coup d’œil dans le viseur qui propose une visée large et confortable avec un grossissement de 0.7x et une couverture de champ à 100%. Une dalle LCD vient s’intercaler sous le prisme en toit afin de pouvoir afficher certaines informations à la demande dans le viseur optique : grille d’aide à la composition, collimateurs AF, niveau électronique sur 2 axes.

Le K-1 embarque donc un capteur CMOS de 36,4 Mpx délivrant des images en 7 360 x 4 912 px sans filtre passe-bas certainement issu de la même famille des capteurs Sony que nous retrouvons dans le Nikon D810 à la différence qu’il est stabilisé sur 5 axes, ce qui permet de gagner jusqu’à 5 vitesses selon Pentax. Et c’est bien cela que je veux tester ! Je suis descendu sans problème à une vitesse de 1/10s et le résultat obtenu est excellent.

Direction Vevey pour le test ! Tout (bon ?) photographe trouve toujours quelque chose à prendre en photo ! A noter que je me suis réglé sur le format RAW en 14bits maison soit le PEF. Quant à l’objectif, j’ai un 28-105mm f/3.5-5.6.

Le K-1 a beaucoup fait parler de lui avec son écran orientable monté sur 4 vérins, rien à redire à ce sujet, c’est assez fonctionnel, l’idée n’est pas mauvaise même si j’aurai préféré un écran monté sur rotule qui permet une plus grande latitude de mouvement. L’interface de l’écran est plus que complète et il y a profusion de réglages affichés à l’écran. Je reviens à ce que je disais plus haut, on retrouve toujours son chemin, mais il m’a fallu un petit temps d’adaptation, j’ai souvent confondu barillet de l’épaule droite et molette de vitesse… De toute façon, et cela se retrouve sur beaucoup de boîtiers Pentax, vous avez toujours la possibilité d’avoir recours au bouton d’urgence qui vous permet de repasser directement en mode automatique si besoin. J’aurai aimé toutefois une interface un peu plus design, mais ceci n’est que détail me direz-vous.

Tout Nikoniste retrouve ses repères en mode manuel, la molette arrière est dédiée pour la vitesse, la molette avant pour l’ouverture et la molette du dessus pour la sensibilité, finalement, cette dernière est une bonne idée. A noter la présence d’un écran LCD de rappel, trop petit à mon goût, il donne accès aux principales informations de prise de vue : ouverture, temps de pause, sensibilité ISO, batterie, correction d’exposition…

Quant au dos, il y a encore profusion de boutons quoique rien de finalement perturbant puisque nous retrouvons un accès direct aux réglages habituels. Nous avons parlé précédemment, de l’écran monté sur vérin. A l’utilisation, j’ai trouvé cet écran LCD 3,2 pouces de 1,037 Mpts, assez bon et assez fidèle quant à la restitution des couleurs en comparaison avec l’écran d’ordinateur lors du post traitement. Le petit plus avec cet écran, est qu’il embarque des petites leds placées à l’arrière de ce dernier, ce qui peut être utile dans des conditions de faible luminosité.

Le Pentax K-1 a inauguré un nouveau module autofocus, le SAFOX 12 disposant de 33 points AF, dont 25 en croix. En plein format, la zone de couverture du module AF n’est malheureusement pas très large.

Par contre, c’est la plage de sensibilité annoncée qui semble impressionnante. En effet, le module AF fonctionne de -3 IL à 18 IL sur les 25 collimateurs croisés. En conditions normales, le module fait très bien son boulot, mais en faible condition de luminosité, le module AF semble ramer un peu, à confirmer donc sur des tests un peu plus poussés.

Le déclenchement est assez doux et semble moins bruyant que certains de ses concurrents, mais ne dispose pas d’un mode silencieux. Le Pentax K-1 embarque également une puce GPS  qui ne fait pas que localiser les prises de vues, mais est capable également de retracer votre escapade à l’aide de Google maps.

Quant à la sensibilité, la qualité est excellente jusqu’à 3200iso, le bruit se fait visible des 6400iso, mais n’est pas catastrophique, bien au contraire, car facilement rattrapable en post traitement et d’ailleurs, le Pentax K-1 n’a pas à rougir face à la concurrence en termes de sensibilité.

Amateur de HDR, j’ai bien sûr testé celui-ci proposé par le boîtier, 4 réglages sont proposés dont 1 automatique, les 3 autres correspondant à l’intensité du travail HDR. Je l’ai testé sur 3 vues, le boîtier prend 3 clichés et les fusionne. Oui le résultat est bon et point positif, il en sort un fichier RAW ! J’avais testé en février dernier cette même fonction sur le Canon 5DS R et il n’en ressortait qu’un JPEG.

Il est temps de dématricer mes clichés. Le PEF n’est pas reconnu en natif sur mon mac dommage ! Adobe Lightroom ne reconnaît, du moins ne peut présenter un aperçu du cliché. Quant à Adobe Caméra RAW, celui-ci sait les ouvrir, mais sur 200 clichés, cela devient délicat. Passage obligé par une conversion en DNG pour savoir au moins ce que j’ai pris en photo ! Comme je le disais plus haut, les images prises sont fidèles en termes de couleurs, à l’écran du boîtier. Il est intéressant de noter quant à la latitude (en jouant avec le curseur d’exposition sous Adobe Caméra RAW), celle-ci est intéressante puisqu’on peut rattraper jusqu’à environ -4 stops et +2 stops sans engendrer un bruit numérique irrécupérable. Le piqué du 28-105mm n’est pas extraordinaire d’où l’utilisation de la fonction Pixel Shift qui s’est révélée assez intéressante. En effet, cette fonction sert à réaliser des images plus nettes en déclenchant 4 vues consécutives avec un déplacement d’un pixel à chaque déplacement, ce qui n’est pas sans rappeler la même fonction de l’Olympus  OM-D E-M5 Mark II à la différence que l’image reste à la même définition du capteur. Pour rappel, l’Olympus précédemment cité, réalise 8 clichés et crée une image de 40Mpx avec un capteur de 16Mpx.

Que penser de ce Pentax K-1 ?

Je dirais bon même très bon ! Les ingénieurs de chez Pentax ne sont pas à court d’idées. La finition du boîtier n’a pas à rougir vis-à-vis de la concurrence, cet écran monté sur pivots est intéressant même si j’aurai préféré un écran monté sur rotule, mais cela n’est en tout cas pour moi, un élément primordial dans le choix d’un boîtier. Ce Pentax K-1 peut paraître déroutant de prime abord, mais on se prend vite au jeu si je puis dire. Beaucoup de boutons, molettes et barillets, mais on apprend vite à s’en servir, d’ailleurs là où je suis étonné, je n’ai pas trouvé la possibilité de personnaliser le menu ni d’aide contextuelle dans les menus. Peut-être un oubli à corriger dans le futur.

La gestion du bruit numérique est excellente jusqu’à 6400iso, mais je regrette la couverture AF trop restreinte à mon goût et également la lenteur de l’autofocus en basse lumière.

Ceci dit, malgré quelques petits défauts, on va dire de jeunesse, ce boîtier est intéressant au vu de la qualité des images délivrées même si M Pentax devrait appeler M Adobe pour que Lightroom intègre en natif le format PEF…

J’aurai tout de même aimé tester ce boîtier avec différents objectifs pour découvrir un peu plus les optiques Pentax que finalement je connais peu et au vu des objectifs Pentax à venir, Pentax est une marque à découvrir et à mettre au même rang que les ténors du marché….

Je tiens à remercier Jean-Jacques de chez Engelberger qui m’a surpris en m’appelant au boulot alors que je m’y attendais pas en me disant. “Tu veux tester le K-1 ? je te l’envoie” et je le recevais le lendemain par la poste. Je voudrais juste te  dire que si tu as envie de m’envoyer plein de colis, Jean-Jacques, ne te gêne pas !